Ahmed OUGRINE: L'illusion de l’État depuis 1956 - مشروع حزب تامونت للحريات

 مشروع حزب تامونت للحريات

الموقع الرسمي لحزب تامونت للحريات.

أحدث المواضيع

الأحد، 28 يونيو 2020

Ahmed OUGRINE: L'illusion de l’État depuis 1956


L'illusion de l’État depuis 1956

Les propos exprimés dans cet article ne prétendent pas faire le tour ou plutôt l'exhaustivité des réponses aux sujets soulevés quant à l'histoire du peuple marocain. L'histoire d’un peuple liée organiquement à celle de l'Afrique du Nord. Ce vaste territoire occupé par un peuple Amazighe que Ibn Khaldoun qualifie « d’un peuple puissant, redoutable et nombreux, un vrai peuple comme tant d’autres dans ce monde… ».
***** ******
Le Maroc a mis fin aux ambitions des Portugais suite à leur défaite quant à la bataille « des Trois Rois » en 1578. Il a résisté également aux tentatives de l'expansion des Ottomans qui dominaient le reste de l'Afrique du Nord et de la quasi-totalité des pays dit arabes. Au Maroc à la même époque, les Saadiens et les Alaouites créaient un État puissant : l'Empire Chérifien.

De l'autre côté de la Méditerranée, les puissances européennes avaient les yeux rivets sur le Maroc considéré comme une menace et une insécurité surtout maritime pour elle, à cause de l'activité barbaresque des corsaires de la ville de Salé. Particulièrement l’inquiétude du Royaume Uni était grande en ce qui concerne ses courses maritimes agacées par l'activité incessante, hors la loi, des corsaires. L’intérêt des puissances à l’égard du Maroc était grandissant provoquant entre l'Allemagne et la France une concurrence, une émulation à la limite de la confrontation.

Le Maroc était, indéniablement convoité grâce à ses richesses et sa situation géostratégique, qui aiguise davantage la rivalité entre les pays européens déterminés à conquérir l'Afrique.

Pour Abdellah Laroui «l’État marocain a cessé d'exister à partir de 1830» (L'histoire du Maghreb). L'absence d'un État ou sa faiblesse exposait le pays à devenir une proie facile à la merci des intentions des puissances européennes décidées de placer le Maroc sous contrôle International, puisque l’Algérie, pays voisin était déjà sous domination française.

Le Sultan Moulay Abderrahmane sentait le danger venir de l’Est car la présence française en Algérie était une menace potentielle pour le royaume. C'est ainsi qu’il jugeait nécessaire d'apporter une assistance et un soutien militaire à l'Emir Abdelkader qui opposait une résistance aux armées françaises. Le Sultan n'avait pas hésité à aligner 50 000 cavaliers aux côtés de l'Emir pour pouvoir vaincre et casser l'échine des armées françaises et briser la volonté de la France à étendre son influence sur le Maroc.

 Malheureusement, la perte de la bataille d'Isly en 1844 contre les forces françaises était une date retentissante dans l'histoire du Maroc, elle marquait le début de l'instabilité et l'effondrement militaire du pays. La défaite militaire face à l'armée française avait entraîné l'écroulement de l’État. Le pays était livré à lui-même et sombre dans une anarchie totale, une instabilité politique causée par un turn- over des sultans qui se livraient des batailles, des complots pour s'arracher le trône. La succession conflictuelle et incessante des sultans a fragilisé la sécurité du pays, entraînant une instabilité politique et sociale voire une absence de contrôle sur l'ensemble du territoire. Le pays était scindé en bled makhzen et bled siba, il s'enlisait dans l'anarchie et le trouble.

Il s'agissait d'une situation accablante dans laquelle le pays perdait toutes ses facultés de défense ou de négociation, il avait du mal à faire face aux multiples manœuvres des puissances occidentales. Les évènements s’enchaînaient, le makhzen était incapable de rétablir l'ordre et d’étendre son autorité sur l'ensemble du territoire.   C’était un signe avant coureur, signe prémonitoire de voir le rêve de la France se réaliser quant à sa détermination d’occuper le Maroc et d'y étendre son autorité.

Par conséquent, le Maroc était enclin à accepter les conditions françaises qui ont abouti à la signature du traité de paix à Tanger en 1844.

Depuis, le Maroc était sujet à de graves turbulences, théâtre des influences et des visées coloniales européennes. D'où l’avènement du traité d’Algésiras en 1901 sur fond d’expansion coloniale.  Scellée, la souveraineté du Maroc était soumise au régime international.

L'activisme de la France a fini par convaincre l'Allemagne qui abandonne ses ambitions sur le Maroc pour recevoir en contre partie des territoires au Cameroun et au Congo. La France entamera sa conquête effective du Maroc grâce à l'accord de 1906, l’autorisant à prêter main forte au sultan pour dompter les régions dissidentes.

L'objectif dont rêvait la France est atteint. Désormais, elle a les mains libres pour mettre le Maroc sous les verrous du « Protectorat », scellé par le traité de Fès que le roi Moulay Hafid a signé.

L’œuvre de pacification prend son élan par l'emploi des armes redoutables contre la résistance. De la pacification du Maroc l'historien David Rivet dit : « C'est une guerre de trente ans qui fait au bas mot une centaine de milliers de victimes, bien plus si l'on ajoute l’énorme hémorragie des tribus rifaines en 1925. » Il continue de dire à propos du guerrier amazigh des plaines ou des montagnes : « Il sait sacrifier délibérément ses biens, sa famille et plus facilement encore sa vie. Aucune tribu n'est venue à nous dans un mouvement spontané. Aucune ne s'est soumise sans combattre et certaines sans avoir épuisé jusqu'au dernier de leurs moyens de résistance. »

Malgré leur supériorité militaire en hommes et en matériel, les forces françaises ont subi d'innombrables pertes :

·       C'est le cas de la bataille de l'Ehri en 1914, conduite par Moha Ouhammou Zayani où l'armée française a perdu 580 soldats, 33 officiers et 176 blessés.

·       La bataille d'Anoual conduite par Abdelkrim Elkhettabi dans le rif en 1921 a coûté aux forces espagnoles 10265 morts et des milliers de blessés ainsi que 700 blessés.

·       La bataille d'Elmers et Imouzzer Marmoucha entre 1923 et 1925 a connu d’affreux et terribles affrontements ayant coûté la vie au capitaine Henri de Bournazel et  des centaines voire des milliers de morts au sein des forces militaires et parmi les résistants des tribus rebelles.

·       La bataille de Tazizaout à sa tête El Mekki Amhaouch qui a livré une résistance d'une ténacité exemplaire aux armées françaises fortes de trois bataillons du groupement de la région militaire de Meknès. Cette bataille oubliée par l'historiographie nationale avait lieu dans les montagnes d'Aghddou berceau de la tribu des Ait Skhman en 1932. Les affrontements entre les résistants et les forces militaires étaient d'une violence extrêmement rare, ce qui a poussé le meneur de la résistance à la capitulation pour éviter le carnage qu'allaient subir les rebelles et leurs familles face aux forces coloniales armées jusqu'aux dents.

·       Enfin la bataille de Bougafer en 1933 conduite par Assou Oubaslam a généré la perte de 3500 soldats français.

Ibn Khaldoun disait que « Les berbères ont toujours été un peuple puissant, redoutable et nombreux, un vrai peuple comme tant d'autres dans ce monde… » (Histoire des berbères).

Finalement, la France a occupé la totalité (hormis les présides espagnoles) du territoire marocain pour y instaurer un système administratif d’indigénat talonné par la généralisation des Bureaux Arabes pour achever l’œuvre de soumission, d'agenouillement et d'assujettissement des tribus amazighes.  Un système administratif qui fait supporter à la population une dualité (francisation/arabisation) qui a une conséquence désastreuse sur l'organisation sociale et culturelle des tribus.

Les tribus pansaient leurs blessures et colmataient leurs fissures, enclin à reconstruire leurs maisons incendiées, reconstituer leurs troupeaux et leurs cheptels déchiquetés par les tirs de canons ou sacrifiés pour rassasier la faim des légionnaires. Durant leur soumission, les tribus étaient exposées aux pires atrocités, sans rechigner, elles éprouvaient de la haine et de la rancune à l’égard des autorités coloniales.

Les tribus amazighes sans exception et sans relâche avaient toutes subi les travaux forcés imposés par les officiers chargés des affaires indigènes quant à l'ouverture des pistes, la construction des ponts, des casernes ou des bâtiments administratifs pour atteindre les zones enclavées.  Malgré l'emprise des français sur la totalité du territoire la résistance latente des tribus n'est pas pour autant abandonnée.

Des cellules militantes commencent à prendre forme à travers le pays aussi bien dans les compagnes que dans les milieux citadins.

Que lorsque les tribus des plaines et des montagnes plongeaient dans l'embarras, dans l’irrésolution de l’occupation, les autorités françaises ont procédé à la promulgation du Dahir Berbère le 16 mai 1930. Un fait historique très marquant, une étincelle qui a donné naissance au mouvement indépendantiste dans les milieux citadins. Les élites des villes considéraient que le Dahir Berbère relatif à la création et l'organisation des tribunaux coutumiers est une dérive du système du protectorat. C'est le début de l’émergence du nationalisme maghrébin en général et au Maroc en particulier. Les indépendantistes croyaient ou prétextaient que le mobile des autorités françaises est de diviser pour régner. Mais le peuple marocain était un, indivisible car le fond démographique du Maroc était Amazigh sur un territoire appartenant à Tamazgha.   L’intelligentsia citadine a saisi le prétexte pour lancer des manifestations contre le Dahir Berbère pour imposer l’idéologie arabo-islamique. Les années trente ont été marquées par l'activisme indépendantiste Maghrébin sous la coordination du célèbre arabo-musulman d'origine libanaise Chakib Arsalane père spirituel du panarabisme et la référence des indépendantistes maghrébins. En Tunisie, il a engagé des relations avec les chefs du mouvement destourien : Bourguiba, Haddad Abdelghani et d'autres compagnons exilés en Europe.

En Algérie, Messali Haj patron de « l'Etoile Nord Africaine » à l’instar des tunisiens a vite adhéré à l'apologie du panarabisme prôné par Chakib Arsalane.

Ce dernier ne tarda pas à rentrer en relation avec les indépendantistes marocains farouchement opposés au Dahir Berbère. Mohamed Hassan El Ouazzani, membre très actif du mouvement indépendantiste a fondé le journal « l’Action Marocaine » dont il est devenu secrétaire général en 1930.

Chakib Arsalane était le fondateur en Suisse de la revue « La Nation Arabe » porte voix des panarabistes est devenu l'initiateur, l'instigateur de l’idéologie arabo-islamique en Afrique du Nord.

La résistance à l’inflexibilité d’occupation française, la détermination du mouvement indépendantiste, a fini par amener la France à reconsidérer son occupation du Maroc. Les pourparlers entre le résident général et les indépendantistes suite au discours du Roi Mohamed V à Tanger en 1947 et de son retour d'exil en 1953, ont fini par la tenue et la conclusion des accords d'Aix-les-Bains.

L’élite citadine a réussi à se positionner et à s'imposer politiquement en affichant l’exclusivité de la représentativité « légale » du peuple marocain. Le groupe négociateur de l’indépendance en faveur du pays n’était pas mandaté par le peuple, c’était plutôt un groupe compromettant, investit par la France pour veiller sur ses intérêts dans le pays. Les signataires ont accepté ce que la France souhaitait garder comme avantages aussi bien sur le plan politique qu’économique. D'ailleurs, le document officiel émargé et ratifié par les prétendus représentants du peuple n'a jamais été porté à la connaissance des marocains pour ne pas révéler les secrets qui laissent et maintien le Maroc sous domination et contrôle de la France jusqu’à ce jour.

Dès son   accession à l’indépendance formelle, l'Etat marocain se trouve privé des attributs de la vraie souveraineté, du moins après le départ du gouvernement de Abdellah Ibrahim porteur d'un espoir de démocratie et de développement avortés. Aussitôt, le peuple marocain a été pris au dépourvu, non seulement on n'a pas demandé son avis sur le modèle de l’État qu'il pouvait se donner lui- même, moins encore sur ses leaders politiques, ceux qui ont négocié les accords d'Aix-les-Bains, ceux qui se battaient intentionnellement pour le pouvoir plutôt que pour la vraie libération du pays.

Ainsi, l’État marocain « indépendant » a pris la forme d'un appareil politico-administratif qui ne porte pas en lui, de prime à bord, l'espoir d'un avenir meilleur. Il s'agit d'un système, un ensemble d'organes plus au moins cohérents actifs ou structurants plus ou moins fonctionnels.

Par conséquent, c’est un instrument à sens unique, centralisé, omnipotent, tout puissant exerçant ses pleins pouvoirs sur l'ensemble du territoire, politiquement et juridiquement.

Le caractère spécifique de l'appareil étatique, entièrement mimé au lendemain de «l’indépendance» a empêché l’évolution naturelle quant au développement du peuple marocain qui aurait pu suivre une autre voie. Mais la volonté étriquée de l'appareil politico-administratif, a limité, a circonscrit abusivement le peuple contre la construction d'un avenir différent du présent. Autrement dit, la société marocaine a été privée de son essence symbolique, le symbole central que sont sa langue et sa culture essentielles et nécessaires à sa survie. Malheureusement, cette appartenance authentique des autochtones et leur attachement à leur territoire n'a pas été reconnue par l’État qui a tout fait pour sa destruction.

Ainsi s'impose l’État-Nation, centralisé à outrance, décidé à désagréger toute solidarité horizontale des tribus définies aussitôt dangereuses pour l'unité nationale. En principe, cette dernière ne peut être réalisée que sur la base de la population autochtone comme un trait fondamental de la personnalité du Maroc dont les marocains ne cessent de revendiquer l’héritage historique et millénaire essence de l’identité Amazighe.

Pour asseoir son idéologie l’État a mis l'accent sur une organisation systématique de l'enseignement généralisé des écoles coraniques. Cette forme sociale et culturelle que l’État prétend généraliser au nom de l’égalité abstraite des citoyens, sont en fait celles propres à une fraction privilégiée, une oligarchie qui se trouve placée dans le giron du pouvoir. Elle se prend pour une classe matériellement et culturellement supérieure.

L'arabisation de l'Afrique du Nord est l’œuvre des pouvoirs en place depuis l'aube des indépendances formelles avec la création de l’État-nation. Le but ultime encore lointain est de faire des maghrébins des arabes dans le cadre d'un rattachement idéologique à l'orient arabe.

L’État-nation est devenu un système abstrait qui masque la réalité de l'histoire des origines de la société marocaine en essayant d'effacer totalement sa conscience. Son obstination, son opiniâtre persévérance l’État s’engage dans une logique de vouloir enterrer tout ce qui appartient aux autochtones au nom de l'unité nationale sur la base de leur rattachement illusoire au monde arabe. Les spécificités et les particularités de la société marocaine subsistent, sa culture ou ses cultures sont vivantes, qu'elles soient ignorées ou combattues, leurs forces latentes demeurent résistantes et indestructibles.

La volonté de l'Etat quant à l’assimilation culturelle des amazighs par rapport à leur arabisation est une illusion. Si les amazighs ont adopté certaines valeurs de l'islam comme religion, ils n’ont jamais abandonné pour autant leur langue, l'essentiel de leur culture, la mémoire collective des grands moments de leur histoire et de leur civilisation. Les amazighs savent pertinemment qu'ils ont contribué à l’évolution de l'humanité par des imminents savants dans bien des domaines. L'entreprise d'arabisation, projet d'envergure que l’État à mis en œuvre au lendemain de l’indépendance est un échec cuisant, il n'a fait qu'aiguisé l'acharnement des mouvements culturels amazighs et la radicalisation de leurs revendications légitimes. Par conséquent, le peuple amazigh ne sera jamais subjugué par l’idéologie arabo-musulmane.

La myopie de l’État vis-à-vis de la problématique identitaire des autochtones, empêche d'opter pour une solution idéale, celle de la marocanité du Maroc.

Dans ce cas, l’État continue à faire preuve d'une incapacité voire une impuissance à accompagner l’évolution de la société marocaine et à éveiller son dynamisme latent pour la libérer de l'avilissement d’une idéologique portée à dépravation empêchant toute construction nationale réaliste, juste et démocratique basée sur le respect des libertés et la reconnaissance identitaire séculaire impossible à éradiquer.

Il y a lieu de souligner que l’État se trouve en déphasage, en porte à faux avec l’évolution naturelle et normale par rapport à la société marocaine.

Depuis 1956, l’État est à la recherche d’un modèle de développement, malheureusement introuvable et irréalisable dont l'implication effective des populations est quasiment absente. Une population privée de ses droits culturels et linguistiques ne peut être qu'indifférente à toute initiative de développement. Toutefois, pour réussir le développement, l'engagement des citoyens est obligatoire afin de renforcer les mécanismes de la solidarité et stimuler les valeurs collectives liées à une authentique citoyenneté. Au Maroc la population est liée à sa culture originale positionnée et largement diffuse, comme force, comme vecteur de développement.

Malgré les nombreuses tentatives de réformes et de projets, opérés dans les différents domaines des décennies durant, donnent l'impression que tout bouge au Maroc mais rien ne change.

Par ignorance ou par négligence, l’État oublie que la culture est le moyen par lequel les citoyens manifestent leur volonté à se réaliser, elle fait donc partie intégrante du développement, elle en est à la fois un moteur et un résultat positif. Malheureusement, les efforts déployés par l’État dans le domaine de développement depuis des décennies n'ont donné aucun résultat tangible surtout à l’égard du monde rural.

Pourquoi ?
Parce que la culture n'a pas été prise en compte comme facteur déterminant du développement d'une population donnée, notamment sous l'angle de l'analyse du rôle qu'elle (culture) joue en terme de développement économique et social. La culture doit être comprise dans sa dimension identitaire car elle est le socle de l'identité sociale, elle porte en elle, une dimension civilisationnelle et anthropologique, puisqu’elle comporte les modes de vie, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

D'une manière générale, la sociologie considère que la culture est une dimension fondamentale du processus de développement et contribue à renforcer l’indépendance, la souveraineté et l'identité des nations.
Au contraire, l'Etat marocain a tout fait pour écraser, détruire voire extirper la culture de la population amazighe démographiquement majoritaire.

Malgré les 14 siècles de soumission   à l'idéologie des arabo-musulmans, les Amazighs, leur langue et leur culture, sont « aeternam » éternellement vivants.
Par conséquent, l'Etat est toujours à la recherche d’un développement qui tarde à voir le jour depuis 1956. Soixante dix ans après, le pays se trouve encore sur la voie d’un labyrinthe sans issue. Finalement l'État reconnait expressément l’échec de son modèle de développement suivi depuis l’indépendance, pour y remédier il a été procédé à la désignation par le Roi, le 16 décembre 2019, d’une Commission Spéciale chargée de concevoir un nouveau Modèle de Développement (CSMD).

Il ne faut pas troquer un modèle de développement par un autre qui lui est similaire. Le nouveau doit tenir compte des aspects sociopolitiques dont la culture sera l’élément pivot, l’élément pilier d’un développement durable. Nous attendons les résultats de la Commission Benmoussa, créée sous l'impulsion du Roi Mohamed VI, qui a débuté ses travaux le 16 décembre 2019, elle aura 6 mois pour rendre ses conclusions relatives au nouveau modèle de développement.

 Mais selon la presse nationale, les déclarations de certains membres de la Commission portent sur l'urgence de bannir la corruption, combattre l’économie de rente, alléger la lourdeur administrative qui accable le monde des affaires…. Il semble à priori que la Commission privilégie le côté technique de l’économie et de la croissance, mais l’élément humain en tant que moyen, en tant qu’instrument d’action sur lequel repose le développement est quasiment absent. On oublie que l’être humain est le champs culturel qui renferme tout un héritage qu'il perpétue et transmet aux générations futures. L’être humain constitue l’élément de départ de toute action de développement comme il en est l’élément d'arrivée. Tout tourne autour de la satisfaction de ses besoins, de son bien-être appelé développement. Le marocain pour ne pas dire L’amazighe, demande à être reconnu, dans ses droits culturels avec la délivrance de son histoire de l’oubli volontaire, une histoire victime d'une idéologie oppressante voire raciste.

              OUGRINE Ahmed
Article rédigé pendant la période de confinement Covid19.  
Achevé à Meknès le 21 juin 2020 à 0h :27mn.

ليست هناك تعليقات:

إرسال تعليق

ملحوظة: يمكن لأعضاء المدونة فقط إرسال تعليق.