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الجمعة، 13 سبتمبر 2019

Les partis politiques au Maroc : Un creuset de serviteurs, au rôle de subterfuge. Ecrit par Ahmed OUGRINE


Ahmed OUGRINE
Coordinateur Régional du Partie Tamunt pour les Libertés 
Région Fes - Mekenes


Les partis politiques au Maroc
Un creuset de serviteurs, au rôle de subterfuge

Le système marocain est indéniablement multipartite. On n’y compte pas moins de 36 partis dont les deux tiers ne sont pas représentés au Parlement.
A comparer proportionnellement à la population globale du Maroc, chaque parti aura à encadrer un peu moins d'un million de marocain pour se donner une certaine légitimité, mais en vain.
Le nombre très élevé de 36 partis peut nous réconforter en principe quant à l'avenir de la démocratie dans notre pays. Hélas, c’est une illusion car leur histoire depuis l’indépendance est caractérisée par une docilité, une obédience voire une soumission volontaire aux orientations du pouvoir, hormis quelques contractures légères, sporadiques avec ce dernier durant les années qui suivirent l’indépendance formelle du pays. En réalité l’activité politique des partis issus des tiraillements ayant mis le Maroc sur la voie du multipartisme pour mettre fin au rêve immolé du parti de l’Istiqlal vers la fin des années cinquante, reste à plus d’un égard sans intérêt.
Au Maroc le multipartisme est tronqué, 36 partis par le nombre et zéro par rapport à l’encadrement des masses. Ils n'ont aucune efficacité, creux sans référence idéologique qui soit pure émanation nationale. Par contre, ils véhiculent celle rattachée à l’Orient arabo-musulman préjudiciable aux spécificités culturelles et linguistiques des marocains sur le territoire de Tamazgha.
 Ils n’ont aucune visibilité encore moins une stratégie pouvant nous permettre de les considérer comme des forces politiques au vrai sens du terme.
La stratégie déployée par l’État profond, depuis l’indépendance formelle, a entraîné une banalisation de l’activité politique des partis frappés de confusionnisme. Le pouvoir les a réduits à jouer un rôle de figurants sourds et muets. Sourds par rapport aux doléances des masses laissées pour compte, muets pour absence de communication, incapables de mobiliser la population pour améliorer le taux très bas de l’abstentionnisme et l’indifférence des électeurs face à la parodie des élections successives. D’ailleurs, pour pallier à l’incapacité des partis et leur sauver la face quant à la   mobilisation des électeurs l’État envisage de rendre le vote obligatoire. Est-il juste d’interdire l'acte d’abstention qui est une forme ou plutôt un droit d’expression pour l'imposer et l'amener à devenir un devoir ?  
En effet, le pouvoir sait que s’abstenir est donc un acte qui délégitime le processus politique. Pour lui, autant de rendre le vote obligatoire. A vrai dire, une telle décision, cet avatar ne peut pas remédier à la défectuosité du système en place, encore moins à la tare des partis politiques au Maroc. D’ailleurs, plusieurs pays européens y ont renoncé après un temps : le Luxembourg, les Pays-Bas, la Grèce et l’Italie.
A chaque occasion électorale, les partis sont actionnés comme de véritables marionnettes par le gouvernement de l’ombre, marionnettiste qui tient toutes les ficèles.
En réalité, les partis politiques marocains manquent de légitimité sociale, ils l’ont prouvé à plus d'un titre. Ils n'ont joué aucun rôle pendant le hirak d’Al Hoceima, celui de Jerada ou du Sud, leur neutralité voire leur absence à l'égard de ces mouvements revendicatifs était criante. Leur existence au Maroc n'a de sens que celui de leurs intérêts que partagent leurs responsables serviteurs avec leurs collatéraux privilégiés et ordinaires des Bureaux politiques. En principe, le rôle essentiel alloué à la charge des partis politiques, est la construction de la démocratie. Au Maroc, cette mission est loin d’être assumée par eux, faute de leur dépendance vis-à-vis du pouvoir et leur détachement des réalités sociales accablantes dont souffre une large frange de la population.
Par ailleurs, la formation des différents gouvernements tour à tour par les partis politiques depuis l’indépendance formelle, n'a pas de quoi se réjouir ni de quoi se vanter. Au contraire, le Maroc est encore à la recherche de la voie à suivre pour la construction d’une démocratie. Les partis populistes (PJD en tête) mis sur la sellette par le gouvernement de l’ombre, ont exécuté excellemment les recommandations de la Banque Mondiale et du FMI à savoir la refonte de la caisse de compensation et des retraites. On leur a confié un rôle qu’ils ont parfaitement accompli au profit du système, celui de conduire les deux derniers gouvernements pour apaiser les tensions. Au contraire, les problèmes sociaux dont souffrent les marocains demeurent sans issus car le gouvernement El Othmani s'est révélé incapable d’apporter des solutions efficaces.
 A chaque occasion électorale depuis l’indépendance formelle tous les partis politiques jouissant d'un minimum de popularité sont sollicités à participer à la formation des différents gouvernements. Ces derniers sont appelés à exécuter un programme recommandé par les institutions financières internationales sous la bienveillance du gouvernement de l’ombre. L’idée soujacente de l’État quant à leur participation à la gestion des affaires publiques vise principalement leur discrédit. C’est le cas des Partis : l’Istiqlal, l’USFP et le PJD, leur autorité, leur influence et leur prestige seront diminués avec le temps. Ils seront réduits à ne devenir que des coquilles vides et sans intérêt.  

Au suivant, à qui le tour, qui sera l’heureux élu, parmi les partis en course pour les prochaines élections. Il sera appelé à conduire la gestion des affaires publiques dans un climat social très tendu et alarmant dans bien des domaines : le chômage, la santé et l’enseignement. Le choix est déjà fait cette fois-ci le sort est jeté sur le parti de la colombe à même de faire face aux problèmes sans fin qui accablent le quotidien des marocains.  Pour qu'en fin de compte à la fin de sa législature (RNI), à travers les médias officiels, l’État sera capable de faire avaler à la population, la pullule d'un simulacre progrès, opéré par son gouvernement de l’étape, formé par les partis à vocation de subterfuge.

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